Prévenir la phobie scolaire

Le risque de phobie scolaire dans le secondaire.

On a pu constater ces dernières années une augmentation importante de la scolarisation des élèves autistes en maternelle et en primaire et une amélioration de leurs conditions d’inclusion, malgré de nombreuses difficultés. En revanche, le secondaire reste très difficile à traverser pour de nombreux élèves autistes, pour qui les adaptations deviennent insuffisantes. L’autisme est une problématique distincte de la phobie scolaire seule, mais qui la rejoint lorsque les enfants se retrouvent dans un état d’épuisement complet suite à la surcharge cognitive et sensorielle constante qui résulte de l’absence d’adaptations pédagogiques, d’adaptations du rythme des apprentissages, etc.Évoluer dans un environnement ordinaire sans compensations exige une suradaptation épuisante et anxiogène:

  • Invisible physiquement : les différences neurologiques, la fatigabilité ne se voit pas
  • Invisible car les signes de détresse ou de douleur émis par la personne autiste sont souvent absents ou très inhabituels
  • Invisible car un autiste souvent ne comprend pas ses propres signaux internes de détresse et est dans l’incapacité d’exprimer son besoin d’aide   (apport de document écrit par Eulalie)
  • quand l’épuisement est perçu, il est déjà trop tard

D’après la DEPP, environ 45% des élèves autistes entrent au collège. Arrivés à 18 ans : 

  • 9% sont scolarisés dans l’enseignement supérieur
  • 9% sont au lycée général au technologique
  • 16 % sont en formation professionnelle (lycée pro ou CAP ou apprentissage)
  • 5% sont en ULIS
  • 28% sont non scolarisés ou dans des situations inconnues
  • 33% sont scolarisés en ESMS

Ce chiffre est révélateur des immenses difficultés de scolarisation des enfants autistes à partir du collège, où ils sont confrontés

  • à une accélération du rythme et de la quantité des apprentissages
  • à une diminution ou une absence d’adaptations pédagogiques

Nous constatons qu’en Isère de nombreuses familles sont confrontées à des situations problématiques concernant des enfants dans le secondaire, notamment : 

  • problèmes de comportement, qui peuvent engendrer des procédures disciplinaires ;
  • refus scolaire anxieux et déscolarisation. 

Nous conseillons aux familles : 

  • à partir du collège, de privilégier le bien-être de leur enfant sur le rythme des apprentissages ;
  • de faire adapter le PPS en conséquence.  

En cas de déscolarisation : prioriser la santé mentale et le bien-être de votre enfant. 

où mettre APAHDE : Un dispositif d’aide à domicile.?

Entamer ou renforcer un suivi avec des professionnels de santé compétents : psychologue formé à l’autisme, médecin traitant, si besoin pédopsychiatre. Faire faire un certificat médical d’absence.

Un laps de temps assez long peut être nécessaire avant que votre enfant ne retrouve l’énergie et la motivation pour reprendre le travail.

Poursuivre les apprentissages en-dehors de l’établissement scolaire.

Si / Lorsqu’il s’avère nécessaire, souhaitable, possible, de poursuivre les apprentissages scolaires à la maison et non à l’école, plusieurs solutions sont envisageables.

Ou bien l’enfant reste inscrit dans son établissement de référence tout en suivant des enseignements par correspondance via le CNED. 

Si l’enfant a un emploi du temps aménagé et ne suit que quelques cours dans son établissement : 

Si l’enfant ne va plus du tout dans son établissement scolaire : 

  • le CNED réglementé en classe complète : le rythme de travail nécessaire est soutenu, les adaptations pédagogiques sont presque inexistantes même s’il est possible de transmettre le PPS au CNED (inscription gratuite pour la famille)

Ou bien l’enfant passe en instruction en famille. 

 

Des structures privées agréées proposent également des cours et des supports d’apprentissage de la maternelle au lycée : 

 

  • cours Ker Lann (maternelle, élémentaire, collège) 
  • cours Pi (maternelle, élémentaire, collège, lycée)

 

Sur l’agglomération grenobloise, des structures accompagnent les enfants autistes dans leurs apprentissages en autonomie : 

 

L’Association Phobie Scolaire propose

 

COMPRENDRE LES EFFORTS QUOTIDIENS IMPLIQUES PAR MILIEU ORDINAIRE ET ECOLE

les faire comprendre à l’équipe éducative,,rassurer votre enfant, il n’est pas nul, il est épuisé et maltraité par ignorance

2 vidéos

https://www.youtube.com/watch?v=SE3cNRyLAb4

https://www.youtube.com/watch?v=h557KvWdc0w