Depuis une dizaine d’années, nous constatons, d’abord dans les pays anglo-saxons et plus récemment, en France, une très forte augmentation du nombre de personnes se déclarant transgenres : souvent des jeunes filles, de manière soudaine à l’adolescence sans signe apparent durant l’enfance, un phénomène qualifié « d’allure épidémique » par l’Académie de médecine.
Nous nous réjouissons que l’augmentation de la visibilité des personnes trans leur permette une meilleure reconnaissance et une réduction des discriminations à leur encontre. Cependant, nous sommes inquiets de la surreprésentation de jeunes autistes et TDAH se déclarant transgenres et souhaitant faire une transition.
Les problématiques sensorielles, l’anxiété sociale, le sentiment de décalage par rapport à la dimension sociale de la sexualité, la tendance à imiter autrui de manière formelle, la fréquente indifférence aux stéréotypes sociaux sexuels, tous phénomènes typiques de l’autisme, peuvent être interprétés comme des signes de transidentité (voir le rapport autisme et identité de genre de J. Galloway, personne autiste). Les jeunes autistes sont fréquemment isolés socialement alors que, comme tout un chacun, ils éprouvent un besoin d’appartenance à un groupe : cet isolement, souvent couplé à une non-conformité de genre (fréquente chez les personnes TSA), les rend très sensibles à la communauté trans dans laquelle ils peuvent se sentir acceptés et valorisés dans leur différence, sans avoir toutes les clefs pour décoder que la démarche les conduit à des transformations physiques irréversibles.